mercredi 30 juin 2010

Le Cinquantenaire d’indépendance de la République Démocratique du Congo

La République Démocratique du Congo vient de fêter son Cinquantième anniversaire depuis son accession à la souveraineté tant sur le plan national qu’international.

Pour votre information, le Congo-Belge, devenait République Démocratique du Congo un certain jeudi 30 juin 1960, après plusieurs périodes d’émeutes, de soulèvement et de dure lutte de la part de nos vaillants martyrs et héros.


Le jour même de la proclamation de l’indépendance, débutait aussi une grande incompréhension entre les Belges et les Congolais, soit disant suite au discours de Patrice Lumumba : "Qui oubliera qu'à un Noir, on disait 'tu', non certes pas comme à un ami, mais parce que le 'vous' honorable était réservé aux seuls Blancs".

Et pour son Cinquantenaire, le Président de la République Joseph Kabila a voulu honoré le pays et renouer encore de bonnes relations avec l’ancien colonisateur belge, la raison principale de l’invitation lancée au Roi belge Albert II.

Aujourd’hui, le 30 juin 2010, jour pour jour depuis l’indépendance ; l’on pouvait voir à Kinshasa plusieurs délégations : d’un côté le Roi belge Albert II. Il est à noter que la dernière visite royale remonte à 1985, celle effectuée par le Roi Baudouin à l’époque du Maréchal Mobutu. Parmi les invités, il y avait aussi plusieurs délégations des chefs d’états africains et étrangers mais aussi des responsables des organisations internationales, dont le secrétaire général des nations unies.

Quel bilan pour le Cinquantenaire ?

A ce sujet, les avis des congolais sont partagés. Pour les uns le bilan peut être tenu de positif, tandis que pour les autres, il est totalement négatif. De notre côté, nous vous retraçons les grandes lignes de l’histoire de notre cher Congo et c’est à vous d’en déduire le bilan, positif ou négatif.

L’histoire peut nous aider à nous situer par rapport au temps, afin de savoir quel bilan attribué à la République Démocratique du Congo cinquante années après son ascension à l’indépendance.

En cette année 2010, plusieurs pays africains ont célébrés, célèbrent et célébrerons encore leur cinquantenaire, une occasion propice à tous ces états de s’analyser et de tirer les conséquences nécessaires afin de savoir comment travailler plus mieux encore pour une Afrique meilleure.

dimanche 27 juin 2010

Kinshasa une ville tentaculaire…



Faute de recensements depuis 1984, l’effectif de la population congolaise varie selon les sources. Estimée actuellement à environs 60 millions, une bonne partie de la population congolaise se trouve dans les grandes villes comme Kinshasa, Lubumbashi ou encore Kisangani.

Intéressons-nous à la population de la ville de Kinshasa. De l’ordre de 10.000 habitants en 1882, elle a connu une croissance prodigieuse au cours du XXième siècle. De 17.825 habitants en 1923, elle est passée à 400.000 habitants à l'accession du pays à l’indépendance en 1960.



Et actuellement la population kinoise ne cesse de croître, elle est estimée à 13 millions d’habitants.

L’augmentation rapide de la population congolaise et plus particulièrement de la ville de Kinshasa au cours de cette décennie résulte de l’effet combiné d’une forte fécondité, d’une immigration et d’un important exode rural.

Les habitants de la ville de Kinshasa, appelés « Kinois » sont issus d’horizons divers. Certains sont nés sur place, d’autres sont venus aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur du pays. Les Bahumbu, tribus très proche des Kongo du Bas-Congo du point de vue de la culturel et les Bateke constituent les tribus qui ont occupé cet espace à l’origine.

La langue principale parlée à Kinshasa est le Lingala. Elle fait partie de 4 langues dites nationales. La situation sociolinguistique de la République Démocratique du Congo est en effet caractérisée par l’existence de quatre régions linguistiques qui délimitent quatre principales langues véhiculaires dite nationales : le Tshiluba, le Kikongo, le Swahili et le Lingala. 

"Kinshasa, capitale de la musique Africaine"

Il convient d’ajouter en ce qui concerne les jeunes Kinois que « leur lingala » est quelque peu particulier sur le plan syntaxe. En effet, il s’agit bien des structures du lingala. Mais sur le plan lexical, il y a un mélange avec d’autres langues dont le Français.


Cela est visible dans presque toutes les chassons des musiciens congolais, car pour chanter souvent ils utilisent et le lingala et le français, autrement dit : Le lingala-francisé.

Hormis sa caractéristique surévaluée pour la musique, Kinshasa est aussi une ville touristique, avec plusieurs monuments rendant gloire et honneur aux héros nationaux de la République Démocratique du Congo.


"Kinshasa est une ville remuante.
Agitée, confuse et pleine de couleurs,
une sorte de New York au centre de l'Afrique." 
(www.lonelyplanet.com)


Aujourd’hui, la capitale du Congo est l’une des grandes villes africaines, de part ses infrastructures, sa population, mais aussi de par sa multiplicité raciale…

samedi 26 juin 2010

Une maladie jusque là incurable…

Le savez-vous ?

Le mot SIDA est une abréviation qui signifie Syndrome d’Immonu-Déficience Acquise.

Un seropotif est un individu séropositif est celui dont le sang (sérum) montre au laboratoire des signes (anticorps) de passage du virus HIV.

En clair, un individu séropositif porte des anticorps spécifiques au virus du SIDA. Malgré l’absence de traitement curatif ou de vaccin anti-SIDA, il s’avère indispensable de connaître son statut sérologique tant pour une personne infectée que pour celle qui ne l’est pas.

Pour un individu séronégatif, c’est-à-dire non infecté, le test peut être le signe d’un nouveau départ dans le comportement de l’individu de façon à garder cet état. Tandis que pour un individu infecté (séropositif) le fait de le savoir peut l’aider à adopter certaines attitudes pour se protéger lui-même contre les infections opportunistes et pour protéger son entourage.

Un syndrome est un ensemble de symptômes ou de signes d’une maladie.

Immunodéficience signifie : diminution de la capacité de se défendre contre certains microbes. Le SIDA détruit le système de défense de l’organisme. Une fois que ce système est détruit ou affaibli, il apparaît des maladies de tout genre, c’est ce qu’on appelle infections opportunistes (la tuberculose, la candidose,…)

Un virus est un microbe. Le virus du SIDA est appelé Virus de l’Immuno-Déficience Humaine (VIH) ou HIV en anglais.

D’où vient le SIDA?

L’origine du SIDA n’est pas connue. Au point de vue historique, les premiers cas de cette maladie ont été identifiés en juin 1981 aux Etats-Unis d’Amérique.

Mais la maladie existait certainement plusieurs années avant qu’elle ne soit connue, probablement avant la fin des années 1950 — l’épidémie s’étant déclarée, selon les régions du monde, entre la fin des années 1970 et le début des années 1990.

Tandis que selon l’opinion la plus répandue dans les milieux médicaux en Europe et en Amérique, il serait originaire du centre de l’Afrique (Au Gabon et en République démocratique du Congo). Le singe vert d’Afrique est porteur d’un virus similaire et l’on pense qu’il a été transmis à l’homme à la suite de contacts étroits avec des singes contaminés.

Comment identifier les symptômes du SIDA?

Le SIDA n’a pas de symptômes spécifiques. L’individu malade présente les signes ou les symptômes de l’infection « opportuniste » dont il souffre. Par exemple, en République Démocratique du Congo, les malades du SIDA présentent fréquemment de la diarrhée chronique, de l’amaigrissement et de la fièvre prolongée.

Mais il existe dans ce que les médecins appellent « définition clinique du SIDA » deux grands groupes de signes de la maladie : les signes ou les symptômes majeurs et les signes ou symptômes mineurs.

Les symptômes majeurs sont :

La diarrhée chronique de plus d’un mois,
L’amaigrissement prononcé,
La fièvre prolongée de plus d’un mois.

Les symptômes mineurs sont :

La toux chronique,
Le prurit ou démangeaison généralisée,
L’herpès,
La candidose,
Le zona,
Les ganglions généralisés, etc.

Il faut noter que tous les signes susmentionnés peuvent se manifester en présence d’autres maladies. C’est pourquoi seul un médecin avisé peut poser le diagnostic du SIDA.

Le malade du SIDA se reconnaît par ses signes cliniques, mais comme ceux-ci ne sont pas caractéristiques, ils doivent être confirmés par des examens de laboratoire spécialisés. Il faut cependant noter qu’une personne peut être infectée par le virus du SIDA sans être malade. Il n’existe aucun moyen pour identifier un tel individu en dehors des examens de laboratoire.

Les moyens de transmission du virus VIH sont principalement au nombre de trois, à savoir :

La voie sexuelle : Les relations sexuelles sans protection avec un individu infecté peuvent transmettre le virus du SIDA. C’est le mode de transmission le plus fréquent dans le monde, et plus particulièrement en République Démocratique du Congo où on estime à 80% de cas de SIDA sont imputables à cette voie.

La voie sanguine : Par voie de sang. Il peut s’agir de la transfusion sanguine faite avec du sang contaminé, des injections faites avec des seringues et aiguilles souillées du sang infecté ou scarification de la peu avec des matériels non stérilisés (exemple : lame de rasoir).

Transmission entre une mère infectée à son enfant pendant la grossesse ou au moment de l’accouchement, fréquent en Afrique.

Le virus du SIDA se localise spécialement dans certains globules blancs, les lymphocytes T-helper, mais aussi dans d’autres globules blancs, les monocytes ainsi que dans les cellules nerveuses. Cependant le virus a été isolé dans la plupart des liquides corporels : sang, sperme, secrétions vaginales, salive, larmes, sueur, urines, lait maternel, etc.

Toutefois, le virus ne se trouve à des concentrations importantes susceptibles de permettre la transmission dans le sang, le sperme et les secrétions vaginales. Et il détruit tout le système de défense de l’homme infecté, ce qui aboutit à des maladies diverses appelées infections opportunistes.

Le premier pays ayant parlé du SIDA est les Etats-Unis d’Amérique. Cela a été signalé par une demande accrue d’un médicament utilisé dans le traitement d’une maladie très rare : la Pentamidine utilisée dans le traitement de la pneumonie à PNEUMOCYSTIS CARINII.

De fil en aiguille, le Centre de Contrôle des maladies d’Atlanta a conclu que le taux élevé des cas de pneumonie à PNEUMOCYSTIS CARINII. Était le signe de la naissance d’une nouvelle maladie à laquelle on a donné le nom de SIDA.

Et en en République Démocratique du Congo, les premiers cas de SIDA ont été diagnostiqués, à Kinshasa, en octobre 1983 par une équipe mixte Américano-Belge en étroite collaboration avec des médecins Zaïrois (Congolais) de l’Hôpital Mama Yemo (actuel Hôpital Général de Kinshasa) et des Cliniques Universitaires du Mont-Amba.

L’expansion du SIDA dans le monde

En réalité l’expansion du SIDA maladie est récente, mais celle du SIDA infection s’est passée il y a plusieurs années de façon silencieuse. Les raisons de cette expansion ne sont pas toutes connues, mais il est certain que le développement des moyens de transports rapides ayant permis les mixages des peuples a été pour quelque chose.

L’autre raison possible est le changement de mode de vie des populations avec la liberté sexuelle de plus en plus autorisée dans plusieurs sociétés modernes. Il existe certainement d’autres raisons relatives au virus, lui-même, sa virulence, sa transmissibilité, etc.

Les dangers des transfusions sanguines

Les donneurs de sang porteurs du virus peuvent transmettre le SIDA, même s’ils ne présentent pas, pour l’instant, les symptômes de la maladie.

Une étude a révélé que près de 40 pour cent des patients “qui contractaient le SIDA par transfusion (...) avaient 60 ans ou plus” et que “c’était le plus souvent à l’occasion d’interventions chirurgicales, souvent pour effectuer un pontage coronarien, qu’ils étaient transfusés”, selon The New England Journal of Medicine.

Le SIDA aujourd’hui...
La plaie meurtrière qu’est le SIDA aurait pu être évitée. Le New York Times Magazine la décrit comme “le premier fléau de l’histoire humaine dont la propagation dépend entièrement de notre comportement conscient.
Il n’existe actuellement aucun traitement capable de guérir le SIDA, et il paraît peu probable que l’on en découvre un prochainement. Si les nouveaux traitements permettent de ralentir la progression de la maladie, il est de loin préférable d’éviter la contamination. Mais avant d’aborder la question de la prévention, examinons comment se transmet et ne se transmet pas le VIH, le virus du sida.

On peut être contaminé par le VIH 1) en utilisant une aiguille ou une seringue infectée, 2) en ayant des relations sexuelles (vaginales, anales ou orales) avec un partenaire séropositif et 3) en recevant une transfusion sanguine ou des produits sanguins (bien que, dans les pays industrialisés, des tests de dépistage permettent de limiter les risques) ; enfin, 4) une mère séropositive peut transmettre le virus à son enfant avant ou pendant l’accouchement, ou encore pendant l’allaitement.

Soyons tous conscients, tant les jeunes que les vieux et évitons cet ennemi commun qu’est le SIDA en ayant un comportement responsable, en évitant de relations intimes sans lendemain qui peuvent aller des baisers au rapport sexuel entre deux personnes se connaissant à peine et n’envisageant même pas de se reparler.

Tous unis, nous vaincrons le SIDA !

vendredi 25 juin 2010

Léopoldville-Kinshasa : L’histoire d’une capitale.


Comme c’est le cas pour la plupart des villes et centres urbains africains, la ville de Kinshasa est née avec la colonisation. Fondée en 1881 par l’explorateur anglo-américain sir Henry Morton Stanley, qui baptise cet entrepôt  de marchandises sur le Congo Léopolville, du nom de Léopold II, le roi des Belges.
 
Avec la réalisation en 1898, d’une voie ferrée vers Matadi, cela donne le coup d’envoi du développement de la ville. Kinshasa, anciennement appelée Léopoldville connut plusieurs statuts politico-administratifs.


Léopoldville devint respectivement Province le 1er janvier 1919, puis chef-lieu du District du Moyen-Congo le 1er mars de la même année et capitale du Congo Belge le 1er juillet 1923. C’est finalement en 1941 que le district de Léopoldville aura le statut de Ville.
Ce n’est qu’en 1971, que la ville jadis appelée Léopoldville prendra le nom de Kinshasa, c’était l’époque de la zaïrianisation avec le président Mobutu.
 
Actuellement capitale de la République Démocratique du Congo, Kinshasa est aujourd’hui l’une des grandes Villes Africaines. Elle s’étend au nord-ouest sur la rive gauche du fleuve Congo. Elle est limitée au nord et à l’ouest par le fleuve formant ainsi une frontière naturelle, avec la République Populaire du Congo, à l’est, par la région de Bandundu et au sud par celle du Bas-Congo.
 
La Ville Province de Kinshasa s’étend sur une superficie de plus ou moins 10.000 Km2 et compte environs 318 quartiers répartis dans 24 communes. Sur le plan administratif le nombre des 24 communes qui couvre la Ville de Kinshasa est fixé par les ordonnances-lois n°68/018 du 12 janvier 1968 et n°68/430 du 2 décembre 1968.
 
Capitale congolaise à la fois politique, administrative, commerciale, économique, culturelle et religieuse, Kinshasa a réussi à s’imposer comme une véritable métropole, jouant ainsi un impact géopolitique à grande échelle sur l’ensemble du pays.
 
Kinshasa est la base de la gestation des grandes mutations politique sociales et culturelles. Cette ville est par ailleurs un milieu pluriculturel où se côtoient et se brossent des tribus aussi nombreuses que différentes.

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